Du geai ses cheveux ont la noirceur
Et du marbre ses seins la blancheur
Aussi, rien n’égale en raideur la raideur de nos membres quand
De ses tetons elle nous dévoile le bouton …..
Hélas ! Elle nous cache encore sa toison
Heureux qui, comme Chéri, jadis l’a conquise ;
Et aujourd’hui seul en jouit
Demain qui ?
N’aura-t-elle qu’un seul maitre ? Un seul Jason ?
Elle dit que oui,
Nous espérons que non.
N’y aura-t-il donc parmi les Argonautes,
Parmi les Internautes,
Aucun nouveau Jason
Capable à son tour de conquérir cette toison ?
Brûle, brûle passion ardente
Brûle-moi jusqu'à la déraison troublante
Mon coeur n'est que brume
Qui petit à petit se consume
Fais de lui une poussière nocturne
S'il pouvait encore m'apaiser de son regard
Me sentirais-je moins à l'écart ?
La flamme de notre amour tranquillement s'éteint
L'état de braise n'est pas bien loin
Fais qu'il redevienne feu brûlant
Qui à tout jamais sera d'amour enivrant.
Mon amour
Mon amant
Mon Maître
A qui je dis tout
Jusqu'à la plus infime de mes sensations
A qui je ne cache rien
Jusqu'à la plus secrète de mes pensées
A qui je confie
Jusqu'à la plus insaisissable de mes émotions
A qui je fais l'offrande de mon plaisir et de ma douleur
A qui je me donne
Avec volupté
Et m'abandonne
Avec ivresse
Et obéis
A en oublier toute pudeur et toute honte
Devant qui je m'agenouille
A en oublier tout orgueil
Avec pour seule défense
La fierté
De me soumettre
Et le bonheur
D'être à toi
Entièrement
Est-ce aimer
S'il suffisait de partir
Comme un voleur à la tire
Rejoindre là-bas
Les troupeaux de regrets
S'il suffisait de s'offrir
Au premier volcan venu
Est-ce aimer
Est-ce aimer
Est-ce une escale en mer Egée
Est-ce un essaim d'abeilles au réveil
S'il suffisait d'orner la douleur
D'une plage de silence
J'ai pas su faire
J'ai pas suffi
Là où la rouille n'a que faire de la mélancolie
Toi aussi tu te noieras
Dans ce désert imbuvable
toi aussi tu te perdras
dans de beau draps
S'il suffisait de se refaire une beauté
Pour retrouver grâce à tes yeux
S'il suffisait de se défaire
S'il suffisait de disparaître
Est-ce aimer
Est-ce aimer
Est-ce aimer
Est-ce aimer
S'il suffisait d'abolir les écorchures
La peine qu'on se donne pour unir une à une
Où triomphent les ruines
Toi aussi tu trembleras
Sous la canicule
Varans, sauriens n'en savent rien
Est-ce aimer
Est-ce aimer
est-ce aimer
est-ce aimer
Est-ce une escale
En mer Egée
Est-ce un essaim d'abeilles
Au réveil
S'il suffisait de croire
Les dessous des balançoires
Alain Bashung - L'imprudence
.....Maître je ne suis pas de ses apparitions,
Et me suis fait l'esclave de la voix qui me hante.
Le souffle court j'invoque la nouvelle possession
Qui me délivrera de cette longue attente.
Même si je sais qu'au fond ce n'est rien qu'une voix,
Je ne puis m'empêcher d'implorer sa venue.
Mon désir enflammé pose l'esquisse d'un nu
Dans la fresque sonore où je plonge et me noie.
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